Autopsy
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Olivia

Autopsy

- roman autobiographique à fichiers partagés…

 

 

La mort apparaît toujours comme scandaleuse à ceux qui restent.

La mort d’une personne âgée est inéluctable, elle peut être vécue comme un retour à la paix.

La mort d’une personne jeune est révoltante, injuste, elle apparaît comme une défaite.

Le suicide d’une personne jeune est révoltant, injuste, scandaleux mais, même s'il est une défaite,

il doit finir par nous apparaître comme un retour à la paix.

 

Ce n’était pas ma fille. Elle n’était que belle...

Mais lorsque j’ai écrit ce livre, j’avais mal à l’âme.

Il est resté au fond de mon ordinateur, je ne l’ai pas même imprimé.

J’y débusque l’alien qui dort au fond de chacun de nous.

J’y relate le côté sombre de ce site. Contrepartie obligée -naturelle et symétrique- du côté lumineux…

On tue et on se tue, à partir de ce qui est mort en soi suite à une blessure, à une mutilation de l’être.

C’est ce même geste qu’accomplit Repley*, quand elle se jette dans les flammes...

* Alien 3 (le film…)

 

Pour en savoir plus... il faudra que je me sente capable de corriger ce livre. L’éditeur intrépide attendra.

 

 

Interminablement, elle tombe.

Dans le noir de la nuit, derrière nos paupières closes, elle tombe.

Elle tombe dans nos coeurs.

Elle tombe dans nos vies.

Elle tombe dans nos gouffres et nos crevasses.

Et réveille nos blessures anciennes, nos souffrances enfouies

Et chacun la reçoit comme une lame acérée, dans le secret de son âme.

 

Nous sommes tous au cachot et au pain sec,

Murés dans nos égoïsmes, dans nos faiblesses,

Dans nos mesquineries tues, dans nos indifférences coupables.

Elle tombe comme une pierre.

Elle tombe comme une plume.

Dix étages de chute.

Brisée de désespoir.

 

Mais elle n’atteint jamais le béton : elle éclate en lumière, en soleil.

Elle n’est plus que cendres et poussière.

Poussière d’étoile. Goutte d’or. Elle brille.

 

Elle brille pour elle seule.

 

Nous, nous sommes aplatis sur le sol gris.

Et nous ne nous relevons pas.

Nous sommes morts. D’une mort qui n’en finit pas d’advenir.

Et nous prenons le deuil de nous-mêmes.

Dans nos nuits d’insomnie, elle déchire nos voiles noirs en tombant.

Interminablement.

 

En tombant dans nos vies, elle vitriole nos cicatrices,

Elle crève nos airbags de sécurité

Et nous gémissons de douleur.

 

En tombant dans nos mémoires, elle pulvérise les cadenas de nos caves

Noires de toiles d’araignées épaisses et poisseuses

Et nous hurlons de peur.

 Droits réservés -Sté des Gens de Lettres-

 Tombe de Paestum : Le plongeur
             Vème siècle avant JC

 

Le Plongeur de Paestum (près de Palinuro)

 

Le Plongeur de Paestum (revu Photoshop)


Belle. Elle était belle.

Blonde. Sa cigarette blonde à la main.

Les yeux vert-source. Source. Femme.

Femme verte.

Trente ans mais juvénile.

Adolescente. Liane.

Grande. Peau de pêche.

Pêche de vigne, un peu sauvage.

Une cavale. Une crinière.

Un hennissement. Une course.

Un sourire. Un baiser. Un parfum.

Une fleur.

Une femme secrète.

Un secret.

 

 

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