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La guillotineLa
Commune de Paris 1871 v A la fin des années 70 on parlait beaucoup de la peine de mort et de sa possible abolition, dont Robert Badinter fût lardant artisan et François Mitterrand le décisionnaire. Beaucoup de gens sopposaient à la disparition de la peine de mort et Philippe Richeux écrivit une chanson,
paroles et musique La
guillotine : (charmant
engin quinventa par humanisme le bon
docteur Guillotin, dans le but datténuer la souffrance des
condamnés, alors exécutés à la hache... Elle fut
mise en fonction pendant la Révolution française de
1789)
Il fallait terminer la chanson par un argument valable. Mais
quel est le bon argument contre la barbarie ? Philippe et moi en avons longuement
débattu et jai fini par trouver les mots. Aujourdhui, je
souhaite préciser ma pensée :
Il ny a pas dhorreur commise par les
hommes
Qui ne soit loeuvre de nous tous...
Il ny a pas de beauté créée par les hommes
Qui ne soit également loeuvre de nous tous... Tout être humain est le reflet de la société dans laquelle
il vit, ...cest un enfant des hommes... Parmi les 10 Commandements, il
en est un, pour moi premier, jamais
respecté : TU NE TUERAS POINT ! Toutes les
religions du Livre lont violé et continuent de le faire. Cest un commandement, une injonction, un décret, mais pas un argument. Peut-être serait-il temps de songer à répondre à Terminator, à qui John Connor fait remarquer quon ne peut pas tuer tous les gens qui nous gênent ou que nous naimons pas...
et qui demande ingénument : pourquoi ? Terminator est un robot, une machine,
il nest pas vivant... On tue à partir de ce qui est mort en soi. Ce qui est mort en soi est le fruit dune mutilation. La mutilation est diverse et souvent morale : castration, frustration, humiliation, conscience lobotomisée ou camisolée, par
désinformation... ou tranquillisants... Il y a tant de manières de tuer quelquun physiquement et moralement... Une mutilation saccomplit lorsque
lon coupe un être de ses racines vives : sa sensibilité, sa sexualité, son
respect de soi, son histoire : sa mémoire, et par dessus tout, quand on le prive damour. On ne peut rien retrancher à un être vivant. Ce quon lui retranche le tue. En le tuant on se tue soi-même,
cest leffet Boomerang... Cest le
fruit de Ce
quils font de nous...
...On ne peut rien ajouter, non plus... sous peine de rejet... de maladies...voir « prion »... Cependant, si une fois leur peine accomplie, on ne donne pas aux condamnés la possibilité de redevenir des hommes
libres, si on ne postule pas pour une possible évolution de la personne humaine, alors à quoi sert le châtiment ? Il est alors plus cruel que la peine de mort. Si la prison doit simplement servir à faire mal ou à humilier cest se placer bien bas, il est ainsi parallèlement criminel dexécuter un condamné dix, quinze ou vingt ans après une décision judiciaire. Noublions jamais la rime qui lui va si bien :
torture-ordure*
*dans une
chanson de Hair Maintenant, si on met et garde en prison des êtres humains dans le but de protéger la société, il serait peut-être bon, préventivement, de protéger les enfants
des hommes de la société... ou que la société monstrueuse dans laquelle
nous vivons change, pour ne plus produire de monstres...
Société de non-communication : v En 1971, Jean-Edouard -qui a déjà écrit « Métro boulot dodo » pour et avec Eddy Mitchel, musique de Pierre Papadiamandis - est très contrarié : il a écrit une belle chanson pour le centenaire de La Commune de Paris de 1871 et voilà quun groupuscule maoïste la lui a piratée pour faire un enregistrement sauvage*... La SACEM, prévenue, saisira les disques. Philippe Richeux et moi-même proposons alors àJean-Edouard de produire avec lui un disque à compte dauteur, pour que cette mésaventure ne se reproduise pas, et de chanter sa chanson en spectacle. Mon ancien directeur artistique de chez RCA, Simon Hosemans, passé aux éditions Labrador, nous a même proposé de distribuer le disque. Mais... tous comptes faits... nous avons refusé... et nous lavons très bien vendu en tournées... * 45 Tours : Les Barricadiers...
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