Chemin de femme
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                   La chatte

 

La nature qui m’a faite femme

Devrait m’en demander pardon

Car si j’ai reconnu mon âme

Je n’ai pas mérité mon nom

Je marcherais à quatre pattes

En ronronnant dans mon menton

Si j’avais été une chatte

Au lieu de porter des jupons

 

Chatte de gouttière en cavale

J’aurais plumé tous les pigeons

Et provoqué quelques scandales

A profaner vos paillassons

Aussi entre autres incartades

      J’aurais pu miauler

         Mes chansons

Sous vos fenêtres en aubade

Pour inquiéter votre raison

 

A tous les matous en maraude

J’aurais frotté mon nez pointu

Et quand la saison se fait chaude

J’aurais dormi bien étendue

        Les yeux fermés

       Sur des merveilles

Sous ma fourrure toute nue

Il ne serait pas de corbeille

Qui puisse m’être défendue

 

Alors ne venez pas me faire

Trop de leçons sur les vertus

Je vous forcerais à vous taire

D’un coup de griffe inattendu

Car si j’ai reconnu mon âme

Je n’ai pas mérité mon nom

Je serai plus chatte que femme

Si vous venez troubler mon rond

                        

   2ème 45 tours RCA

 

         ***************

 Un enfant est venu ce matin
Un enfant est venu ce matin - cliquez pour un extrait sonore

 

Né de ma boule de cristal

Et de ton bâton de fakir

Né de ce sourire vertical

D’oùous arrive l’avenir

 

Un enfant est venu ce matin

   Il est arrivé en pleurant

   Mais il venait de si loin

Cosmonaute du corps vivant

   Il est messager de la vie

   A travers le filet du temps

Il est de toi, il est de moi

C’est un enfant des hommes

 

Né de ma boule de cristal

Et de ton bâton de fakir

Né de ce sourire vertical

D’où nous arrive l’avenir

 

Un enfant est venu ce matin

Il est arrivé sans mémoire

Mais sous sa peau de satin

Est gravé toute son histoire

Il porte en lui tous les soleils

Tous les chants, toutes les victoires...

Il est de moi, il est de toi

C’est un enfant des hommes

 

Né de ma boule de cristal

Et de ton bâton de fakir

Né de ce sourire vertical

D’où nous arrive l’avenir

 

Un enfant est venu ce matin

Il est arrivé sans bagages

Nos bras seront son chemin

Son étoile sera nos visages

L’infini est son ciel de lit

Et la Terre est son héritage

Il est de toi, il est de moi

C’est un enfant des hommes

 

Né de ma boule de cristal

Né de ton bâton de fakir

Né de ma boule de cristal...

 

                        2ème album MN

Chanté avec

Philippe Richeux         

 

       *****************

 
Moi qui suis une femme
Moi qui suis une femme - cliquez pour un extrait sonore

 

On n’est pas v’nues au monde

   Pour se voir toute la vie

               Au cirque

Depuis qu’la terre est ronde

     Vous nous fourguez

     Toutes vos reliques

  Vos drapeaux ne vont pas

   Avec la couleur du ciel

     Ne nous inventez pas

     Des paradis artificiels

   Pour moi je revendique

      La libre circulation

   Je veux la Terre entière

  Pour y planter ma maison

J’ai tous les DROITS pour moi

    Et tous les GAUCHES

         Dans l’estomac !

 

     Le droit de l’homme

     Le droit de l’âme

   Moi qui suis une femme

Le droit de lumière et de Terre

         Le droit de l’aimer

         Et de faire l’amour

       Comme ça me chante

Comme ça me dit, comme vous

   Même le lundi, même à midi

       Avec n’importe qui

Le droit de vote, le droit de viol

     Moi qui suis une femme

Le droit de déchirer le voile

Le droit de vouloir faire tomber

             Le masque

      Du mec d’en face

   Qu’en fait un max, relax

Tous les soirs au grand carnaval

         Des télés mondiales

 

On n’est pas v’nues au monde...

 

Le droit de vous traiter de poires

    Moi qui suis une femme

Vous  les détenteurs du pouvoir

Vous qui tapinez pour la gloire

             L’Histoire

Et qui marchez toujours au pas

                  Tout droit

          Dès qu’une étoile

          Claque des doigts

         Chers petit soldats !

Le droit de vous traiter de cons

    Moi qui suis une femme

        Car c’est mon sexe

        Et c’est mon nom

Que vous lancez pour injurier,

      Baisé : c’est bon à j’ter

        C’est terminé, rapé

Toujours l’obsession de maman

    Et des vierges en blanc

 

On n’est pas v’nues au monde...

 

Le droit de vous trouver débiles

Moi qui suis une femme

  Pour 2000 ans de votre style

    Entre l’église et la famille :

                 Les flics

      Pour nous courber

Pour nous faire taire, sorcières

       Pour nous parquer

       Dans vos vestiaire

        Vos lits de misère

Le droit de prendre la parole

     Moi qui suis une femme

Pour vous renvoyer à l’école

    Sans idéal, sans auréole

                 Tout nus

         Pour vous rappeler

        Que l’paradis perdu

                C’est bien

    Le fruit de nos entrailles :

          L’amour défendu !


             écrit en 1979

 3ème album Musidisc et

CD Moshe Naïm

 

Découverte
Découverte - cliquez pour un extrait sonore

 

Tu me demandes qui je suis

     Mais tu n’écoutes pas

             Ma chanson

Tu rentres soudain dans ma vie

     Sans frapper à mon coeur

             Sans façon

Tu t’installes avec ton sourire

Balayant d’un baiser ma maison

Tu bouscules mes souvenirs

      Effaçant d’un regard

            Mon prénom

 

Et me voilà nue dans tes bras

Moi qui marchais couverte

De chiffons comme au cinéma

      Me voici découverte

 

Tu me demandes qui je suis

  Mais c’est dans tes yeux

          Que je me vois

A ta voix que mon coeur bondit

           Entre tes mains

     Que mon corps se noie

               J’apprends

Quand mes cheveux s’envolent

           Que sur ta joue

       Ils sont comme soie

   Quand bientôt ma bouche

                 S’affole

  J’apprends qu’au fond de moi

             Il y a TOI

 

Et me voilà nue dans tes bras...

 

Tu me demandes qui je suis

Mais arrête-toi, regarde-moi

Au lieu de faire tout ce bruit

            Ecoute un peu

         Ce que dit ma voix

             Mon coeur

     Est comme une opaline

Limpide/opaque tout à la fois

  Puisque déjà tu me devines

            Prends garde

      Que je ne prenne froid 

 

Car me voilà nue dans tes bras

Moi qui marchais couverte

De chiffons comme au cinéma

      Me voici découverte

                           

  1er album MN

 

 

 

 

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 Journal d’un petit paysan

   

 Je m’appelle Pierre

     J’ai douze ans

     Je vis à la campagne

     Et je tiens un journal

 

Aujourd’hui il pleut

On marche dans la boue

Mon père a labouré

Demain il va semer

A l’école on parle

De la guerre, quelque part

Où des enfants sont morts...

          ...Je vais au cinéma

 

Le printemps est là

J’ai vendu des jonquilles

J’ai vu à la télé

Des travailleurs étrangers

On nous a montré

Les maisons où ils vivent

Comme des petits lapins...

          ...Ma mère a fait le pain

 

On est en vacances

Le blé est en avance

Hier sur la grand-route

Y’a eu un accident

On pouvait rien voir

Mais y’avait l’ambulance

J’ai trouvé quelque chose...

          ...Un petit ballon bleu

 

Aujourd’hui il pleut

On marche dans la boue

Mon père a vendangé

J’ai bu du vin nouveau

Je pense à une fille...

En classe elle me sourit

Elle a l’ai d’un oiseau

          ...Tiens, le soleil brille !

                          Brille !

                                Brille !

 

             Inspiré

 par le journal de classe

des enfants de Montflanquin

(Lot et Garonne),

que je remercie Claude Pons  

de m’avoir prêté

 

La guerre quelque part

était celle du Vietnam.

 

2ème album MN

 

      ******************

 

      Je suis devenue noire  

        texte rap...              

Je suis devenue noire - cliquez pour un extrait sonore

Depuis le temps

Que je vis dans le désert

Avec juste ma guitare et encore

Des fois sans pouvoir en jouer

Sans mémoire

Je suis devenue noire

 

Noire et bohémienne

Et Juive et Indienne

Arabe et voilée, muette

Je suis devenue

Comme le bouleau qui chante

Et pousse là où rien ne pousse

Avec juste de petites feuilles

Qui tremblent

Mais la lumière sur l’écorce

Blanche

 

Je suis devenue farouche

A l’intérieur de mon coeur

Comme les animaux sauvages

Qui se méfient de l’homme

Pour l’avoir éprouvé

Connu dans leur corps

Par toutes leurs blessures

Et je suis devenue docile

A l’extérieur de mon corps

Comme si j’abandonnais

Mon enveloppe en pâture

Aux chiens

En gardant toujours l’essentiel

Pour moi-même

 

Je suis devenue sensible

Au moindre mouvement

De l’âme

Mais dure aux coups

Et aux larmes

De complaisance

Je suis devenue polie...

Comme la pierre des chemins

Brillante et neuve

Comme la primevère

 

Cette alchimie

Je la dois au désert

Et à sa clarté d’étoile

Froide

Je la dois au désert

Et à son soleil écrasant

Mais je n’ai rien oublié

RIEN

 

Alors me revient

Le battement sourd de mon sang

Qui vient du fond des temps

Et je danse sous la lune

Comme ceux que vous appelez

LES BARBARES

Les barbares ?

Et me reviennent les cris d’amour

De la grande parade nuptiale

Et sacrée

C’est jour de sabbat, je chante

Je chante pour entrer

Dans la grande ronde de la vie

Je chante, je vis...

              Je chante, je vis...

              Ecrit en 1981

  3ème album Musidisc et

CD Moshe NaÏm

           

        Le bruit et le silence

 

  Je me promène dans la vie

            Dans le bruit

            Sous le soleil

        Le réveil me poursuit

            Je me promène

  Dans la chance ou l’ennui

Et puis je saute à pieds joints

              Dans la nuit

 

Alors je rentre dans l’amour

Comme on rentre à l’église

La paix soudain m’entoure

     Le silence me grise

   Sous l’arche de tes mains

    Un mystère me retient

    Les vitraux de tes yeux

Me gardent un coin de bleu

 

              Le téléphone

        Qui sonne au matin

        Et tous les hommes

      Qui lorgnent mes reins

         Quand la musique

   Me prend  dans son train

      Des mots magiques

   Se cognent à mes mains

 

Alors je rentre dans l’amour

Comme on rentre à l’église

La paix soudain m’entoure

       Le silence me grise

  Sous l’arche d’un refrain

    Un mystère me retient

 Les vers qui vont par deux

Me gardent un coin de bleu

 

            La vie s’enroule

         Au rouet du temps

         Le temps s’écoule

         Aux ailes du vent

        Le vent nous moule

      A grands coups de dents

           Et dans la foule

        Se perdent les gens

 

Alors je rentre dans l’amour

Comme on rentre à l’église

La paix soudain m’entoure

         Le silence me grise

    Sous l’arche du matin

     Un mystère me retient

   Et quelquefois les cieux

Me gardent un coin de bleu

                            

  1er album MN

 

       *****************

         

   Les histoires

 

Je ne sais pas grand chose, petit

Je dis seul’ment ce que j’ai vu

J’ai vu que les histoires, petit

Berçaient les hommes

Toute leur vie

 

Berçaient les hommes

Pour qu’ils s’endorment

Ou bien pour qu’ils partent

Au combat

Sans pleurs

Et sans cris de douleur

La mort ne se raconte pas

 

La peur des hommes

A inventé tant d’histoires...

 

Je ne sais pas grand chose, petit

 

Berçaient le sage

Pour qu’il se damne

Le fou

Pour qu’il se croit vainqueur

Tenant la puissance et la gloire

Quand seule la VIE

             est leur VICTOIRE

 

Les rêves des hommes

Ont  inventé tant d’histoires...

 

Je ne sais pas grand chose, petit

 

Berçaient les hommes

Pour qu’ils se donnent

A d’autres coeurs

A d’autres corps

Mais peut-on jamais partager

Peut-on briser la solitude ?

 

L’amour des hommes

A inventé tant d’histoires...

 

Je sais toutes les histoires, petit

J’en ai tellement entendu

Mais tu dors... à présent, petit

Je ne t’en raconterai plus...

 

        2ème album MN

 

 

         *****************

 

          Les trois bateaux

 

Tu dis qu’il n’y a pas de chemin

Rien à gagner, rien à trouver

Mais moi je sais

Pour avoir navigué

Qu’il y a trois bateaux

Trois voyages

Que doit faire un homme

 

Le premier bateau

C’est l’exil loin de tout

Etranger, mal aimé

Incompris, sans abris

Peu à peu

Tu deviens frère de l’ombre

Le moindre regard

Te fait une embellie

La chaleur d’une main

Vaut un morceau de pain

Tu mesures

La misère du monde

 

Le second bateau

Te descend aux enfers

Voir l’amour à l’envers

Le désir, le plaisir

Tu voyages

Au bout de la nuit

Tu fermes les yeux

Pour écouter ton corps

Et savoir ce qu’il veut

La vie ou bien la mort

La vérité dort au fond du puits

 

Tu dis qu’il n’y a pas de chemin

 

Le troisième bateau

T’emmène vers le soleil

Résonner jusqu’au ciel

Réveiller les étoiles

Pour les îles, tu hisses les voiles

C’est le plus joli

Tout le monde veut monter

Mais pour y naviguer

Sans danger, sans soucis

Il faut connaître

Les deux premiers...

 

Combien de marins

Se sont perdus au loin

Ecrasés, foudroyés

Asservis, pervertis

Epuisés de chercher la lumière

Combien solitaires

Combien désespérés

Combien qui tournent en rond

Sans savoir ce qu’ils font

Sans amour

Ils quittent la Terre

 

Pourtant il y a un chemin

Tout à gagner, tout à trouver

Si tu as peur d’y aller naviguer

Tu reviendras...

Pour comprendre

Ce que doit faire un homme

 

         CD Moshe Naïm

 

 

 

 

            Comme une pierre

           D’après Leon Fellipe


Ma vie est comme une pierre

          Petite et légère

   Roulant par les chemins

Ma vie est comme une pierre

            Humble caillou

         Sans éclat ni écrin

     Une pierre aventurière

     Tombée dans la boue

            Ou le sable fin

Ma vie est comme une pierre

       Taillée par le temps

     Le temps qui nous tient

 

Une pierre qui ne servira pas

        A bâtir une prison

Ni un palais pour les magistrats

  Ni une église, ni un donjon

 

Ma vie est comme une pierre

   Je voudrais qu’elle serve

      A construire un pont

Ma vie est comme une pierre

     Je voudrais qu’elle soit

           Dans une maison

     Dans le lit d’une rivière

    Ou bien dans un champ

      Au bout des labours

Ma vie est comme une pierre

  Je voudrais qu’elle serve

     A une fronde un jour

 

Une pierre qui ne servira pas

          A bâtir une prison

Ni un palais pour les magistrats

   Ni une église, ni un donjon

                              

        1er album MN

         Chanté avec

           Philippe Richeux

 
           **************

 

       Concerto pour hommes

                 et baleines

Concerto pour hommes et baleines - cliquez pour un extrait sonore

      Homme !

Tu te crois le maître du monde

Car tu as la parole

Et tu as tes deux mains

      Homme !

La baleine vit en eau profonde

Son souffle est parabole

Son chant est inhumain

 

Dans l’océan humide et vert

Enorme et gigantesque

Elle glisse avec souplesse

Plus légère qu’un oiseau ds l’air

Boeing des fonds obscurs

Merveille de la nature

 

Chef d’oeuvre de la vie

Sa forme est harmonie

Son cerveau est plus grand

Que celui de tous les vivants

Quand la baleine est mère

Elle nourrit son petit

Défend ses compagnons

Elle est bien douée de raison

Elle va poser son ventre

Au fond de l’océan

Elle aime avec conscience

Elle sait écouter le silence...

 

      Homme !

Tu te sens le propriétaire

Et tu penses être seul

Sur ta planète La Terre

      Homme !

Tu es gérant de l’univers

tous les êtres naissent

Libres, égaux et frères

 

C’est ce que tu dis dans tes lois

Pourtant tu es capable

De tuer de sang froid

Ts ceux qui n’te ressemblent pas

                                                     

Qu’ils soient Juifs ou Indiens

     ...Ou baleines, ou lapins...

 

Avant toi la baleine

A pris tous les chemins

Bien avant que tu viennes

Troubler son monde sous-marin

Elle a écrit dans l’eau

Le bonheur des matins

Bien avant que tu viennes

Avec tes harpons, tes filins

Elle a tout inventé

Des gestes de l’amour

Bien avant que tu viennes,

Comme elle t’avait rêvé un jour

 

      Homme !

Il est grand temps

De tout changer

Révise tes idées

Et tes calendriers

      Homme !

Tu viens d’arriver sur La Terre

Tu as tout à apprendre

Et tu ne fais que vendre

 

Les animaux t’ont engendré

Tu n’sais que les tuer

Ou les désespérer

Les animaux sont ta nature

Ta beauté, ta culture

Ton histoire, ta mémoire

 

Après toi les fourmis

Entreront dans Paris

Après la dernière guerre

Que tu prépares à tes amis

Après toi le désert

Gagnera la partie

Il s’étendra partout

De Moscou jusqu’à Tahiti

Après toi  la baleine

Aura son paradis

S’il reste encore sur Terre

Un peu d’eau et un peu de VIE...

 

Terminée le jour de la

dissolution du

Programme Commun... ( ?)

Au moment de la lutte

de Green Peace pour sauver

les baleines.

              Je voulais leur donner

la chanson mais ils désiraient

aussi que je finance le disque...

 

CD Moshe Maïm

Enregistré également par

Philippe Richeux

dans son album :

Sous Marine

     *****************

 

 

 

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